Lieu : Sourcéane, Sin le Noble (Nord de la France)
Distance parcourue : 62,1 kilomètres (en bassin extérieur de 25m)
Durée totale : 24 heures
Température de l’eau : 29°C
Date et heure de départ : 28 avril 2025 à 07h00
Le 28 avril 2025, à 7h00 du matin, je m’élance pour un défi de 24 heures de natation dans le bassin de Sourcéane.
Le départ est donné par Vincent, le directeur de l’établissement.
À mes côtés, un soutien qui compte plus que tout : mon fils Maxence, présent dès les premières minutes, les yeux brillants. Un moment fort.
Une ligne d’eau m’est spécialement réservée. Pendant 24 heures, je tourne, encore et encore, dans cette boucle d’eau chaude.
Le chloré de l’eau, à force, irrite la peau, les yeux, les muqueuses. Le corps encaisse.
Chaque kilomètre, je me ravitaille sur le bord du bassin, pour maintenir l’énergie et éviter la déshydratation. Le rythme est mécanique. Les heures défilent lentement.
Autour de moi, des visages familiers.
Des amis, encore une fois présents, fidèles, attentifs.
Ils assurent la logistique, les ravitaillements, les encouragements.
Ils veillent, ils guettent, ils motivent.
Cette présence, cet entourage, c’est ce qui transforme un effort extrême en aventure humaine. Ce défi est le mien, mais il repose sur leurs épaules à eux aussi.
Puis vient la nuit.
Les douleurs s’installent franchement, surtout aux épaules.
Chaque mouvement devient plus dur, plus lent, plus exigeant.
Et là , un moment inattendu : juste à côté, dans le même complexe, les joueurs de water-polo de Douai disputent un match décisif.
Ils jouent leur montée en Élite, la division reine. L’ambiance est électrique.
À travers les murs, j’entends les cris, les encouragements, la tension… puis la victoire.
Ce moment d’euphorie, de sport, de collectif, vient me traverser comme un courant d’énergie.
Je ne nage plus seul.
Nager 24 heures d’affilée, c’est plus qu’un exploit physique.
C’est un chemin intérieur, une exploration de ses limites, une traversée de doutes, de douleurs, d’instants de grâce.
C’est la chaleur d’un fils au départ.
C’est la main d’un ami au ravito.
C’est le public invisible qui t’envoie sa force.
C’est un défi que l’on porte… mais qu’on ne réussit jamais seul.