Lieu : St Augustus en Ecosse.
Distance : Point à point = 36 kilomètres
ma nage : 40 kilomètres
Température de l'eau : 11ºC
Temps : 17 heures 36 minutes
Date : 30 Aout 2024
La traversée du Loch Ness à la nage présente plusieurs défis importants en raison des conditions uniques de ce célèbre lac écossais. Tout d'abord, la température de l'eau reste constamment froide, autour de 5 à 10 °C même en été, ce qui augmente le risque d'hypothermie pour les nageurs. La longueur du loch, qui s'étend sur environ 37 km, exige une grande endurance physique. De plus, les courants sous-marins et la profondeur du lac, qui atteint plus de 200 mètres, peuvent rendre la traversée imprévisible. Enfin, les légendes entourant le monstre du Loch Ness, bien que mythiques, ajoutent une dimension psychologique aux difficultés de cette épreuve, car elles peuvent générer de l'anxiété chez certains nageurs. Ces conditions combinées en font un défi de taille, réservé aux nageurs expérimentés et bien préparés.
La traversée du Loch Ness est mystique ! Redoutée de tous du fait de la température de l'eau et la météo changeant ont stoppées beaucoup de personnes ayant tentées cette traversée. je suis heureux d'être devenu le 39em nageur mondial à avoir réussi cette traversée et le second Français.
Traverser le Loch Ness à la nage. Rien que l'idée évoque un mélange d'excitation et d'appréhension. Ce plan ambitieux a germé dans mon esprit après des mois de réflexion et d'entraînement. Ce n’était pas juste une performance physique, mais un voyage intérieur, une quête pour surmonter mes limites.
Le Loch Ness, situé dans les Highlands d'Écosse, est un lac entouré de légendes. Sa profondeur mystérieuse et ses eaux froides en font un lieu mythique, connu pour des récits liés à la créature légendaire Nessie. Mais au-delà de cette légende, il y a la réalité de ses 37 kilomètres de longueur, ses températures glaciales et ses conditions climatiques imprévisibles.
L'idée de traverser cette étendue d'eau fascinante n'était pas pour le record, ni pour la gloire, mais pour l'expérience. Je voulais ressentir l'âme du Loch Ness, un lieu à la fois beau et intimidant.
Avant de me lancer dans cette aventure, l'entraînement était une nécessité absolue. Nager sur de longues distances dans des conditions extrêmes ne s’improvise pas. Je savais que le plus grand défi serait de faire face à l’eau glaciale, qui oscille entre 5 et 10 degrés même en été. Pendant plusieurs mois, j'ai alterné entre des sessions de natation en eau libre, dans des lacs et des rivières, et des bains froids pour m'habituer aux basses températures.
Chaque séance d'entraînement était un test mental autant que physique. Le matin, je plongeais dans les eaux gelées des bassins extérieurs, ressentant le choc du froid qui saisit instantanément les muscles. Je devais apprendre à contrôler ma respiration, à éviter la panique. Au fil du temps, mon corps s'est acclimaté, mes mouvements sont devenus plus fluides, plus confiants.
Outre l'endurance physique, il fallait aussi que je travaille sur ma résistance mentale. Passer plusieurs heures seul dans l’eau, sans voir grand-chose devant soi, avec pour seule compagnie le son de l’eau et les ombres mystérieuses qui glissent sous la surface, cela demandait un mental d'acier.
Le jour J, le ciel écossais était couvert, une légère brume flottait au-dessus du Loch Ness, rendant le lieu encore plus mystique. Les premiers rayons de soleil tentaient de percer les nuages, mais l’air était frais, presqu’aussi froid que l’eau dans laquelle j’allais plonger.
Mon équipe était prête, à bord d'un petit bateau qui me suivrait tout au long de la traversée. Ils avaient des provisions, et étaient là pour s'assurer que tout se passait bien. Je me suis approché de la rive, sentant le poids de l'eau contre mes chevilles alors que j'avançais lentement. Le froid était immédiat, mais pas aussi choquant que je l'avais anticipé, grâce à mes mois d'entraînement.
Lorsque j’ai finalement plongé dans l'eau et commencé à nager, mon corps cherchant encore à s'adapter au froid environnant. Mais peu à peu, mon rythme est devenu régulier. Chaque coup de bras dans l'eau me rapprochait du but, bien que l'étendue semblait infinie.
Les premières heures ont été à la fois sereines et angoissantes. Le silence du lac, coupé uniquement par le bruit de mes bras et de mes pieds frappant l'eau, créait une atmosphère étrange. Parfois, je levais la tête et ne voyais que de l’eau autour de moi, le bateau de soutien paraissait petit. C’était comme si le Loch Ness m’avalait peu à peu, me rappelant à chaque instant sa grandeur.
La partie la plus dure fut sans doute de maintenir ma concentration. Le froid de l'eau rendait chaque minute un peu plus longue, et mon esprit divaguait parfois vers des pensées de confort : un bain chaud, un repas réconfortant. Mais je devais garder le focus sur mes mouvements, ma respiration, mon rythme. La seule façon de traverser était de rester dans l’instant présent, bras après bras.
À plusieurs moments, j’ai senti que quelque chose d’invisible glissait sous moi. Est-ce que c’était juste mon imagination, alimentée par les légendes du monstre du Loch Ness ? Ou bien un poisson curieux qui passait dans les profondeurs ?
Le Loch Ness, avec sa profondeur allant jusqu’à 230 mètres, est un univers en soi, peuplé de créatures que l’on ne voit que rarement.
Pendant la traversée, la pensée de Nessie m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises. Pas de peur, mais une fascination respectueuse pour les histoires qui entouraient cet endroit depuis des siècles. Dans l'immensité des eaux sombres, tout semblait possible, et chaque ombre sous l’eau devenait une nouvelle hypothèse.
Après plusieurs heures de lutte contre l’épuisement et le froid, la rive opposée est finalement apparue à l’horizon. Mes bras étaient douloureux, mais je pouvais voir la fin de cette aventure. Chaque coups de bras étaient une victoire en soi, un pas de plus vers cet objectif que je m’étais fixé ces derniers jours.
Lorsque mes pieds ont finalement touché le fond rocheux de l’autre côté du lac, un mélange de soulagement et de fierté m’a envahi. Je me suis redressé péniblement, titubant légèrement en sortant de l'eau glacée, accueilli par les applaudissements de mon équipe. J'avais réussi. La traversée du Loch Ness n'était plus un rêve, c'était devenu une réalité.
Cette traversée du Loch Ness m'a appris bien plus que je ne l'aurais imaginé. Au-delà de la performance physique, c'était un véritable test mental. J'ai encore appris à écouter mon corps, à accepter la douleur sans me laisser submerger par elle.
J'ai aussi appris à respecter la nature, sa puissance et sa beauté mystérieuse.
Traverser un lieu aussi mythique m'a permis de comprendre que les légendes ne sont pas là pour être vaincues, mais pour nous inspirer. Ce lac, avec toutes ses histoires et ses secrets, reste un symbole de l’inconnu. Et même si je n’ai pas vu Nessie, j’ai imaginé sa présence, à travers l’immensité et le mystère des eaux du Loch Ness.
Cette expérience restera gravée dans ma mémoire, non pas pour le fait d'avoir accompli un exploit physique, mais parce qu'elle m'a transformé intérieurement. J'ai appris que chaque traversée, qu'elle soit d'un lac ou d'une mer, est une rencontre avec soi-même.
Je tiens à remercier profondément David, Vincent, Pierre, Carine, Peggy, Hélène, Véronique, Élodie, Sylvain, Adrien et Sissou, et surtout Guillaume, mon coach.
Leur soutien, leur protection et leurs encouragements ont été essentiels à la réussite de cette traversée.
Sans eux, ce rêve n'aurait jamais pu devenir réalité.
JE VOUS AIME LES AMIS
Traverser le Loch Ness à la nage fut un voyage extraordinaire. Chaque instant passé dans l'eau m'a rapproché non seulement de l'autre rive, mais aussi de moi-même.
Ce lac, avec son histoire légendaire et ses eaux glaciales, m'a offert une aventure que je n'oublierai jamais. Plus qu’une performance, c’était une aventure humaine, une plongée dans le mystère et dans mes propres capacités.